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La théorie des réseaux locaux et étendus

La théorie des réseaux locaux et étendus


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XXIV. Les systèmes d'exploitation réseaux

XXIV-1. Les systèmes d'exploitation

Les systèmes d'exploitation se classent en deux catégories :

  • Soit ils sont conçus pour fonctionner sur une machine isolée (comme par exemple, une station cliente), et alors ils sont construit pour offrir les meilleures performances pour l'application qui tourne en premier plan (l'application en cours).
  • Soit ils sont conçus pour fonctionner en réseau (comme par exemple un serveur), et alors ils sont construit pour satisfaire toutes les demandes de service qui leur sont adressée en même temps par des clients différents. Leur capacité doit être répartie équitablement selon le nombre d'utilisateurs connectés.

XXIV-2. Le système d'exploitation et le logiciel réseau

Il y a encore quelque temps, il fallait ajouter un logiciel réseau au système d'exploitation d'un ordinateur afin que celui-ci puisse être connecté à un réseau. Le logiciel réseau et le système d'exploitation devait être compatible, et il y avait en quelque sorte deux systèmes d'exploitation qui fonctionnaient en même temps sur la même machine, l'un pour gérer les ressources internes de l'ordinateur (en mode autonome) et l'autre pour accéder aux ressources externes (en mode réseau).

Unix est le premier né des systèmes d'exploitation réseaux, il a été conçu à la fin des années 1960, sous le nom de Multix (pour multi utilisateurs), dans les laboratoires de la société américaine Bell AT et T. NetWare de Novell (son fondateur Ray Noorda) est le premier système d'exploitation réseau « grand public » (1980). Par exemple, MICROSOFT LAN MANAGER ajoutait des fonctionnalités réseaux à des systèmes d'exploitation comme MS-DOS, UNIX, OS/2. Depuis 1995, les systèmes d'exploitation modernes de Microsoft intègrent les fonctionnalités réseaux.

XXIV-3. Le rôle du système d'exploitation

Le système d'exploitation est le chef d'orchestre de l'ordinateur. Le système d'exploitation gère l'allocation et l'utilisation de toutes les ressources de l'ordinateur, et coordonne les interactions entre l'utilisateur et les programmes qui sont exécutés sur l'ordinateur :

  • La gestion des ressources :
    • Le temps processeur (CPU)
    • La mémoire de travail (mémoire vive ou mémoire RAM)
    • L'exécution des applications
    • L'espace disque (mémoire de stockage, mémoire de masse ou mémoire morte ROM)
    • La lecture et l'écriture de fichiers
    • Les ports et les périphériques
    • Les IRQ

XXIV-4. Le système d'exploitation multitâche

Un système d'exploitation multitâche (Multitasking) est un système qui permet d'effectuer plusieurs tâches en même temps. Les tâches sont divisées en petits morceaux (des instructions), et le processeur exécute un petit morceau de chacune des tâches les uns après les autres : un petit morceau d'une certaine tâche, puis un petit morceau d'une autre tâche et ainsi de suite jusqu'à l'exécution de tous les petits morceaux de toutes les tâches.

En fait, un véritable système d'exploitation multitâche peut exécuter simultanément autant de tâches qu'il y a de processeur. Un véritable système d'exploitation multitâche travail en général avec plusieurs processeurs. Mais, quand le nombre de processeur est inférieur au nombre de tâches à exécuter en même temps, alors le système d'exploitation multitâche répartie le temps du ou des processeurs. Les tâches sont traitées à tour de rôle, pendant une durée déterminée par le système d'exploitation. Le traitement multitâche d'un seul processeur donne l'impression que toutes les tâches sont exécutées simultanément, alors qu'elles le sont à tour de rôle (plus le processeur est cadencé à une grande vitesse et plus il donne l'impression d'être « l'homme orchestre » qui joue de plusieurs instrument en même temps...

XXIV-5. Les deux modes de fonctionnement multitâche

Il existe deux modes de fonctionnement multitâche :

  • Le mode préemptif
  • Le mode coopératif (le mode non préemptif)

Avec le multitâche préemptif, le système d'exploitation contrôle « le temps processeur » alloué à chacune des tâches, sans avoir besoin de la coopération de la tâche.

Avec le multitâche coopératif, le système d'exploitation donne à une tâche le contrôle du processeur. C'est la tâche qui décide du moment où elle libère le processeur pour l'exécution d'une autre tâche. Les programmes qui sont conçus pour des systèmes d'exploitation coopératifs doivent contenir des instructions permettant de libérer le processeur, sinon, le programme monopolisera le processeur jusqu'à la fin de la réalisation d'une tâche, et les autres tâches des autres programmes devront attendre que le « squatter » rende la main.

Un système d'exploitation multitâche préemptif permet de suspendre un traitement local et d'allouer le processeur à une tâche réseau.

XXIV-6. Le rôle du système d'exploitation réseau

Le système d'exploitation réseau est le chef de gare du réseau. Le rôle du système d'exploitation réseau est multiple :

  • L'accès des utilisateurs au réseau:
    • Créer et gérer les comptes des utilisateurs qui ont accès au réseau
    • Définir les permissions des utilisateurs et des groupes (lire, enregistrer, supprimer, exécuter, ...)
  • Le partage des ressources:
    • Définir le degré de partage des ressources
    • Des documents :
      • Au niveau des répertoires
      • Au niveau des fichiers
    • Des périphériques :
      • Partager les imprimantes
      • Coordonner les accès simultanés à la même ressource
  • La surveillance du réseau :
    • Les performances
    • La sécurité

XXIV-7. Les composants d'un système d'exploitation réseau

Un réseau est composé d'au moins deux ordinateurs, un serveur et un client (dans une organisation de type Client/Serveur). Les deux ordinateurs peuvent être à la fois client et serveur (dans une organisation de type postes à postes). Quoi qu'il en soit, des fonctionnalités réseaux doivent être installées à la fois sur les postes clients et sur les postes serveurs. Le système d'exploitation réseau peut être en quelque sorte divisé en deux parties, la partie pour le client, et la partie pour le serveur. Le « logiciel client » est appelé le « redirecteur » (REDIRECTOR) et permet à un ordinateur d'accéder au réseau. Le « logiciel serveur » est appelé un « service » et permet à un serveur d'accepter les demandes (ou les requêtes) des clients :

Les composants d'un système d'exploitation réseau
  Le client Le serveur
Partie du système d'exploitation Le logiciel client Le logiciel serveur
Fonctionnalités L'accès au réseau Accepte les requêtes des clients
Nom Le redirecteur Le service

Le système d'exploitation réseau WINDOWS NT WORKSTATION intègre à la fois le logiciel client et le logiciel serveur. Les ordinateurs qui en sont équipés bénéficient des fonctionnalités réseaux des clients et des serveurs.

XXIV-8. Le processus d'une requête d'un client vers un serveur

Le processus d'une requête d'un client vers un serveur se décompose en plusieurs étapes :

  • L'utilisateur travail en mode autonome sur son ordinateur et exécute une commande pour demander à l'ordinateur d'effectuer une tâche réseau.
  • La commande est interceptée par le redirecteur avant d'emprunter le bus local de l'ordinateur pour aller vers le processeur. Le redirecteur interprète cette commande comme une requête réseau et la redirige vers le réseau.
  • La requête circule sur le réseau jusqu'au serveur.
  • Le service réseau du serveur accepte la requête du client, la traite et renvoi la réponse sur le réseau.
  • La réponse du serveur circule sur le réseau jusqu'au client.
  • L'ordinateur client reçoit la réponse et la transmet au bus local pour l'afficher sur le moniteur.
  • L'utilisateur médite la réponse du serveur...

XXIV-9. Le redirecteur

Le redirecteur (REDIRECTOR) redirige les requêtes réseaux vers le réseau. Selon le système d'exploitation réseau, le redirecteur est appelé par d'autres noms :

  • L'interpréteur de commande (SHELL)
  • Le requêteur (REQUESTER)

Le redirecteur intercepte les commandes effectuées par l'utilisateur et détermine si elles sont locales ou réseau. Quand une commande est une requête réseau, le redirecteur la redirige vers le réseau.

Le redirecteur doit connaître les désignations associées aux ressources du réseau. Par exemple, avec WINDOWS NT, un répertoire partagé sur un serveur est identifié chez le client par une lettre de l'alphabet. La lettre est attribuée par le gestionnaire de fichier quand le client y accède pour la première fois, et la lettre figure dans l'arborescence du client jusqu'à ce que celui-ci décide d'interrompre l'association entre ce disque virtuel et la ressource partagée. Lors de l'ouverture d'une session réseau, le gestionnaire de fichier vérifie les associations réseaux qui sont en cours.

Le redirecteur peut envoyer une requête à un périphérique réseau. Par exemple, si le port LPT1 est associé à une imprimante réseau, alors, le redirecteur intercepte les commandes d'impression et les redirige vers le périphérique d'impression réseau.

Ainsi, le redirecteur permet aux utilisateurs de ne pas s'occuper de l'emplacement des ressources du réseau (que se soient un fichier, un répertoire ou un périphérique).

XXIV-10. Les systèmes d'exploitation réseaux pour les machines INTEL

Il existe plusieurs types de processeurs. Chaque type de processeur caractérise la carte mère sur lequel il est ou ils sont installés, et par voie de conséquence caractérise l'unité centrale (la machine ou l'ordinateur) construite autour de cette carte mère. On dit qu'il existe plusieurs types de plates-formes...

Les machines INTEL sont équipées de processeur INTEL et de nombreux systèmes d'exploitation sont compatibles avec leur architecture parce qu'elle représente la partie la plus importante du marché de l'ordinateur dans le monde.

XXIV-11. Les systèmes d'exploitation réseaux

Il existe plusieurs éditeurs de systèmes d'exploitation réseaux (NOS pour Network Operating system en anglais) :

  • Les systèmes UNIX propriétaires :
    • Unix/SCO de Santa Cruz Operation
    • SCO Open Server
    • SCO Open Desktop
    • SOLARIS de SUN (qui est un système UNIX)
  • Les systèmes LINUX libres, ouverts, accessibles et disponibles de Linus Torvalds et de la grande communauté Internet:
    • Mandriva
    • Red Hat
    • Suse
    • Corel
    • Debian
    • Caldera
    • Slackware
  • Les systèmes BSD libres, ouverts et gratuits :
    • NetBSD
    • FreeBSD
    • OpenBSD
  • Le système de Novell :
    • NetWare
  • Les systèmes de Microsoft :
    • Windows 3.11
    • Windows 95 et 98
    • Windows NT
    • Windows NT Server
    • Windows NT Workstation
    • Windows 2000
    • Windows XP
  • Les systèmes APPLE :
    • MACINTOSH d'Apple
    • MAC OS 7, 8, 9, 10
  • Les autres systèmes :
    • OS/2 d'IBM
    • LANtastic d'Artisoft
    • Banyan VINES
    • LAN Manager d'IBM

En général, les systèmes d'exploitation réseaux peuvent fonctionner dans les deux types d'organisation, le réseau égal à égal (Peer To Peer), et/ou le réseau client-serveur.

XXIV-11.1. Le système d'exploitation réseau UNIX

Unix est le premier né des systèmes d'exploitation réseaux, il a été conçu à la fin des années 1960, sous le nom de Multix (pour multi utilisateurs), dans les laboratoires de la société américaine Bell AT et T. Multix était lent, lourd et aussi technocratique que le cahier des charges dont il était issu, aussi les programmeurs de Bell AT et T entreprirent de construire un autre système d'exploitation, rapide, léger et extensible (les utilisateurs étaient encouragés à modifier le système en fonction de leurs besoins), qu'ils nommèrent UNIX par dérision. L'avantage d'UNIX était qu'il pouvait fonctionner sur des petits ordinateurs (moins puissants et moins coûteux que les VM d'IBM et les VMS de DIGITAL), c'est pourquoi il fut adopté par les universités (Bell AT et T diffusa des copies très bon marché d'UNIX aux universités).

Au début des années 1970, UNIX fut entièrement réécrit en langage C qui est un langage de programmation « portable » sur différentes machines. Le langage C a été élaboré dans les laboratoires de Bell AT et T par Brian kernighan et Denis Ritchie. Les distributions d'UNIX incluaient le code source du système d'exploitation, lequel pouvait être recompilé en fonction de la machine sur lequel il était installé. La compilation du code source consiste à traduire le code source (le programme écrit en langage C), en langage machine. Il existe des compilateurs C pour les PC Intel, pour les Macintosh, etc...

Au milieu des années 1970, Ken Thompson et Bill Joy de l'université de Berkeley en Californie écrivirent un éditeur de programme ou éditeur de texte appelé « vi », et ils créèrent le premier système d'exploitation UNIX en 1978 qui n'était issu des laboratoires de Bell AT et T. Ils baptisèrent leur nouvel UNIX de l'acronyme BSD (Berkeley Software Distribution). Aujourd'hui, toutes les versions d'UNIX et de LINUX proviennent d'une de ces deux sources, l'UNIX de Bell AT et T ou l'UNIX BSD. Avec le temps, les distributions provenant de ces deux sources se différencièrent de plus en plus (au niveau de la syntaxe), puis se rapprochèrent, tant et si bien qu'il est difficile, de nos jours, de les distinguer.

Toutefois, les versions d'UNIX vendues par des éditeurs privés différents ne sont pas forcément « compatibles binairement » entre elles (c'est à dire que les applications qui tournent sur une des versions d'UNIX peut ne pas tourner correctement sur une autre version du système d'exploitation). L'arrivée de Windows NT contribua à diminuer les revenus des différents éditeurs UNIX, et provoqua une standardisation des différentes versions d'UNIX.

Au début des années 1990, la société Bell AT et T décida de ne plus participer au commerce des logiciels UNIX, et vendit la marque déposée et les droits de licence à la société Novell. Le président de Novell, Ray Noorda, acheta d'autres logiciels, comme WordPerfect et Quattro Pro à la société Bordland, mais il fut remercié. Son successeur à la tête de Novell, Robert Frankenberg, revendit les applications bureautiques à la société Corel, et UNIX à la société Santa Cruz Operation (SCO). En 1997, Microsoft a vendu plus de Windows NT dans le monde, qu'il n'existe d'UNIX...

UNIX existe depuis plus de 30 ans (1970) et possède des qualités de stabilité, de robustesse et une richesse fonctionnelle unique au monde. UNIX est un logiciel qui a évolué et qui a été testé par des générations d'informaticiens. UNIX est un système d'exploitation « autosuffisant », c'est à dire qu'il n'a pas besoin de logiciels extérieurs (produits dits de tierce partie) pour l'administrer. UNIX est un système performant, extensible, mais relativement complexe. Unix est un logiciel ouvert.

UNIX n'est plus uniquement disponible avec la ligne de commande et dispose d'une interface graphique appelée « X Window » et de gestionnaire de fenêtres (comme MOTIF, Open Look, CDE,... qui gèrent les fenêtres comme le fait les environnements de Microsoft ou d'Apple).

Plusieurs éditeurs en commercialisent des versions plus ou moins différentes :

  • SOLARIS de la société Sun Microsystems.
  • UNIX SCO puis UNIXWARE de la société Santa Cruz Operation
  • AIX de la société IBM
  • ULTRIX de la société DEC
  • HP-UX de la société Hewlett Packard

Ainsi, les applications UNIX d'un éditeur ne sont pas forcément compatibles avec celle d'un autre éditeur. La « comptabilité binaire » n'est pas systématique, c'est à dire que la compilation d'une application ne fonctionne pas sous toutes les versions des différents éditeurs. Il n'existe pas de véritable standard d'UNIX, et le meilleur système d'exploitation au monde reste accessible uniquement sous des versions propriétaires, d'ailleurs, les éditeurs d'UNIX sont également des constructeurs, ils vendent leurs systèmes avec leurs machines (équipées de leurs processeurs). Cette absence d'unité, de standard et de compatibilité contribue à donner une image d'un système abscons réservé aux professionnels (ce qui est en définitive le cas...). LINUX à contrario est un logiciel libre et donne une image plus démocratique du système d'exploitation.

En fait, UNIX est "Multi". Le système d'exploitation UNIX est constitué d'un ensemble de modules (chaque module est un programme spécialisé, indépendant des autres, mais compatibles avec les autres). Les différents modules qui sont sélectionnés par l'administrateur lors de l'installation du système d'exploitation sont compilés pour former le noyau du système. Ainsi chaque noyau est différent d'un autre, et chaque système UNIX peut être spécialisé et optimisé pour la réalisation d'une tâche très précise.

UNIX est système d'exploitation multi tâches préemptif, c'est à dire qu'il est capable de traiter les processus de différents programmes en même temps (dans un espace mémoire réservé qui protège chaque programme de ces congénères).

UNIX est système d'exploitation multi fonctions, c'est à dire qu'il peut servir à réaliser presque toutes les tâches dévolues au monde binaire. Il peut fonctionner aussi bien en tant que serveur (c'est généralement pourquoi il est adopté) qu'en tant que client, et peut être implémenter à n'importe quel niveau de l'entreprise. Les serveurs UNIX peuvent traiter les requêtes de nombreux « terminaux passifs » (comme les « terminaux VT100 » de Digital qui sont reliés au serveur central par l'intermédiaire d'un port série, ou comme les « terminaux X » qui utilisent l'interface graphique de X Window et qui sont connectés au serveur central par l'intermédiaire d'une connexion réseau), à l'aide de petits programmes (dont les dernières lettres sont « tty » pour Terminal Type) qui affiche les résultats sur l'écran du terminal. UNIX peut prendre en charge, aussi bien les « systèmes transactionnels », que les « architectures distribuées ».

UNIX est un système d'exploitation multi plate formes, c'est à dire qu'il est disponible pratiquement sur toutes les plates formes matérielles.

UNIX est un système d'exploitation multi processeurs, c'est à dire qu'il peut fonctionner avec plusieurs processeurs en même temps, lesquels se répartissent en temps réel la charge de travail.

UNIX est un système d'exploitation multi protocoles, c'est à dire qu'il peut véhiculer les communications réseaux avec de nombreux protocoles différents. UNI supporte le protocole SPX/IPX pour interagir avec les réseaux NetWare, ou le protocole SMB pour interagir avec les réseaux Windows NT. Toutefois, le protocole TCP/IP, qui permet d'interagir avec Internet, a été créé en même temps qu'UNIX et pour UNIX. TCP/IP est le protocole naturel d'UNIX, TCP/IP est intégré « nativement » à UNIX.

UNIX est un système d'exploitation multi utilisateurs, c'est à dire que de nombreux utilisateurs peuvent se connecter simultanément à un serveur UNIX.

UNIX est compatible avec plusieurs systèmes de fichiers distants :

  • NFS (Network File System) de SUN qui permet de « monter » des disques UNIX sur un ordinateur distant de type PC.
  • AFS (Andrew File system)
  • DFS (Distributed File System)
  • SAMBA est un programme freeware qui permet à un système UNIX de partager ses ressources comme le ferait un système Windows avec SMB.

Les langages de script permettent de réaliser des tâches très complexes, grâce à un commutateur (« | ») appelé « pipe » en anglais ou « tube » en français qui transmet des données d'un programme à un autre. Les « scripts shell » d'UNIX correspondent aux fichiers « batch » du DOS de Microsoft.

Unix dispose d'une panoplie de langages de scripts :

  • PERL (Pratical Extraction and Reporting Language) qui permet de récupérer les données saisies dans une page Web.
  • TCL/TK
  • Les scripts SHELL

UNIX organise ses ressources hiérarchiquement (avec le slash (« / ») penché à droite, et non pas avec l'anti-slash (« \ ») qui est utilisé sur les systèmes de Microsoft). Chaque répertoire peut avoir des restrictions d'accès particulières. UNIX supporte les espaces disques très volumineux (en Tera Octets), les noms longs de fichiers jusqu'à 32 caractères et garantie l'unicité des noms de fichier. UNIX est sensible à la casse, c'est à dire qu'il fait la différence entre les caractères minuscules et les caractères majuscules.

La hiérarchie des ressources d'un système UNIX :

  • / est la racine, le départ ou le sommet de la hiérarchie qui n'est accessible que par l'utilisateur « root » (l'administrateur, le super utilisateur).
  • /dev est le répertoire réservé aux matériels (device en anglais) :
  • /dev/fd0 pour le lecteur de disquettes
  • /dev/modem pour le modem
  • /dev/tty0 et dev/tty1 pour les ports séries
  • /bin est le répertoire réservé aux exécutables binaires (binary en anglais) :
  • /bin/sh pour les variables d'environnement des utilisateurs.
  • /etc est le répertoire des fichiers de configuration :
  • /etc/password pour les mots de passe cryptés
  • /pub est le répertoire public

Les stations graphiques hauts de gamme de Silicon Graphics (machine INDY) qui produisent les effets spéciaux de l'industrie cinématographique tournent sous UNIX.

XXIV-11.2. Le système d'exploitation réseau NetWare

NetWare de Novell (son fondateur Ray Noorda) est le premier système d'exploitation réseau « grand public » (1980). NetWare a été optimisé pour l'accès aux fichiers et à l'imprimante. Netware est plus rapide que Windows NT, mais il est plus difficile à installer et à maintenir. NetWare est un système rapide, fiable, efficace et stable.

NetWare utilise un système de fichiers propriétaire NWFS (NetWare Files system) et un protocole routable propriétaire SPX/IPX (les versions récentes peuvent traduire le protocole IPX en IP ou encapsuler les paquets IPX dans une couche IP). NetWare peut inter opérer avec la plus part des autres systèmes d'exploitation. NetWare est capable de transmettre au câble différentes sortes de trames, le trames Ethernet 802.2 et Ethernet 802.3. NetWare est un système multi sites avec son service d'annuaire NDS (NetWare Directory Services).

NetWare 3 était simple et performant, mais chaque serveur devait être administré séparément.

NetWare 4 est un produit complexe, aride et difficile (sa console est en mode texte), mais qui n'a pas été conçu pour s'ouvrir sur Internet (Le protocole SPX/IPX était propriétaire et incompatible avec TCP/IP parce qu'à l'époque le protocole d'Internet était immature et complexe à paramétrer). NetWare est un système multi tâches en mode protégé. NetWare 4 introduit le service d'annuaire NDS qui permet de conserver la trace de toutes les ressources du réseau. NetWare 4 permet de dupliquer les données en temps réel.

NetWare s'appelle de nos jours « IntranetWare ». Les outils Netadmin pour le DOS et Nwadmin pour Windows permettent une administration avec une interface graphique.

Le système d'exploitation a souffert de sa précocité en développant son propre protocole réseau et NetWare ne s'est adapté à l'Internet que très tardivement ; il a souffert de la concurrence marketing de Microsoft et de son produit Windows NT ; enfin, Netware a souffert de sa politique d'assistance basée sur des ingénieurs certifiés Novell (les fameux CNE pour Certified Novell Engineers) très compétent mais trop cher pour les petites entreprises. D'autre part, NetWare est vendu avec toutes les licences utilisateurs, ce qui revient cher au départ, mais avantageux quand on rajoute des poste au réseau puisqu'il n'y a plus besoin d'acheter de nouvelles licences pour les nouveaux utilisateurs. A la différence de Windows NT Server qui est moins cher (pour l'achat du système d'exploitation pour le serveur), mais avec lequel il faut acheter des licences pour chaque poste client supplémentaires (ou acheter directement une licence pour le site de l'entreprise).

Les nouvelles versions de NetWare peuvent traduire SPX/IPX en TCP/IP pour se connecter à Internet.

Cependant, Netware 4 présente les meilleurs performances pour certains services :

  • Les serveurs de fichiers et d'imprimante
  • Le partage de fichier et d'imprimante
  • Les services de répertoire d'annuaire (NDS) qui permettent l'administration d'un nombre important d'utilisateur et de ressources sur différents sites. Cette fonctionnalité propre à NetWare ne le sera plus avec la version Windows 2000 (Windows NT 5.0) et ACTIVE DIRECTORY.

NetWare supporte les grandes partitions, les noms long de fichiers avec de nombreux attributs de fichier. NetWare conserve en mémoire une liste de tous les fichiers stockés sur le disque afin d'y accéder plus rapidement.

XXIV-11.3. Le système d'exploitation réseau Windows NT

Windows NT de Microsoft est certainement le système d'exploitation le plus répandu. Dès le début, la connectivité de Windows NT a été conçue de manière très large pour s'intégrer avec la plus part des autres systèmes (Netware, MACINTOSH, les mini ordinateurs AS/400 d'IBM, les Main Frame...) et pour s'ouvrir sur Internet avec TCP/IP comme protocole par défaut. De plus, Windows NT avait l'avantage de s'administrer dans une interface graphique (plus conviviale qu'une ligne de commande) et de partager le même environnement que les autres systèmes d'exploitation grand public de Microsoft.

Le système d'exploitation Windows NT était moins rapide et moins stable que ses concurrents (UNIX, NetWare, OS/2,...), mais plus facile à installer et à administrer !

Les fonctions réseaux de Windows NT reposent sur les RPC (Remote Procedure Call) qui permettent à plusieurs ordinateurs de fonctionner ensemble.

La première version date des années 1980 avec Windows NT 3.11 qui était le même produit pour les serveur et pour les stations. Le produit s'appelait NTAS (NT Advanced Server) et fut rebaptisé Windows NT Server.

Longtemps après, la nouvelle version en 1993, Windows NT 3.5 présentait deux versions différentes, l'une pour les serveurs et l'autre pour les stations. Seul, la version Windows NT Server possédait les utilitaires réseaux indispensables pour son administration. Sinon, certaines personnes disaient volontiers que la seule différence entre les deux versions étaient deux clefs de la base de registre. Windows NT Workstation a une limite légale de 10 connexions simultanées. Windows NT Server ne fonctionne pas en mode égal à égal, mais seulement dans le cadre d'une organisation centralisée du type Clients Serveurs pour laquelle il est conçu (« works as designed », cela fonctionne pour ce pourquoi c'est conçu, et pas pour autre chose, touchez avec les yeux et passez à la caisse en sortant merci...).

Windows NT 4.0 est un véritable système d'exploitation multi tâches et multi threads qui présente la même interface graphique que le populaire Windows 95.

Windows 2000 (Windows NT 5.0) inclus « Active Directory » qui est service d'annuaire qui manquait (et qui faisait l'avantage comparé de NetWare).

Windows NT Server fut construit à partir d'une feuille blanche. Le système dispose ainsi de beaucoup d'option, comme par exemple trois systèmes de fichier compatibles :

  • FAT (File Allocation Table) ou FAT 16 est l'héritage de MS-DOS et impose la règle de nomage des 8.3
  • HPFS (High Performance File System) est le système de fichier d'OS/2 d'IBM, présent dans la version Windows NT 3.5, il a été retiré dans la version Windows NT 4.0.
  • NTFS (NT File system) est le système de fichier propre à Windows NT, et supporte les noms long de fichiers (jusqu'à 254 caractères).

Tous les systèmes d'exploitation de Microsoft fonctionnent (étonnant non ?) avec SMB (Server Message Block) qui est un protocole permettant d'utiliser des ressources distantes. SMB fait partie de la structure de NetBEUI le dernier-né des protocoles NetBIOS. SMB est le protocole fondamental de Windows NT au même titre que NCP (NetWare Core Protocole) est le coeur de NetWare.

Windows NT Server fonctionne (toujours d'accord ?) autour de la notion de « domaine » (à ne pas confondre avec les domaines DNS d'Internet, comme les sept Top Level Domain (TLD)que sont « .com », « .mil », « .gov », etc...), c'est à dire un groupe d'ordinateur qui appartiennent à la même entité logique (cela dépend du point de vue non ?). Dans un domaine, un ordinateur central, appelé Contrôleur Principal de Domaine (CPD) authentifie toutes les connexions au domaine (au réseau). Un réseau peut être constitué de plusieurs domaines qui peuvent, deux à deux, éventuellement entretenir des relations d'approbation (qui ne sont pas transitives et qui ne sont pas implicites). L'organisation des domaines peut suivre plusieurs structures :

  • Le domaine unique
  • Le domaine maître
  • Le domaine à maître multiples
  • Les domaines à relation d'approbation multiples

Le modèle d'approbation de domaine n'est pas aussi extensible que les autre modèles du marché. C'est pourquoi, Windows 2000 apporte cette fonctionnalité avec Active Directory :

  • Le modèle d'annuaire NDS de NetWare. Le standard ouvert LDPA (Lightweight Directory Access Protocol) qui fait partie de la pile de protocole TCP/IP.
  • NFS (Network File System) de SUN MICROSYSTEM. NFS est le standard pour monter des disques distants.

Les ordinateurs clients à l'intérieur d'un domaine (qui sont en théorie limités à 40 000) peuvent provenir de plusieurs éditeurs :

  • Windows for Workgroups
  • Windows 95 et 98
  • Windows NT Station
  • Les clients NetWare
  • Les clients Macintosh
  • Les clients UNIX

Les comptes utilisateurs peuvent être placés dans des groupes locaux ou globaux. Les permissions d'accès à une ressource sont gérées plus finement avec Windows NT Server (au niveau du fichier avec NTFS, et non pas seulement au niveau du répertoire comme avec les autres systèmes Windows en FAT 16 et FAT 32). Les permissions sont aussi plus nombreuses :

  • Aucun accès
  • Lire
  • Modifier
  • Contrôle total
  • Accès selon le mot de passe

Seul l'administrateur réseau peut enlever la permission « aucun accès ». Le partage d'une ressource peut éventuellement spécifier le nombre maximal d'accès simultanés.

Windows NT Server dispose d'un ensemble d'outils livrés d'office :

  • Les outils TCP/IP pour l'administration réseau.
  • Le serveur DNS pour les noms de domaine.
  • Le serveur DHCP pour les adresse IP dynamiques.
  • Le serveur RAS pour les connexion distantes avec le protocole PPP.

Windows NT Server peut être accompagné de la suite de logiciels, appelée « Back Office », qu'a développé Microsoft :

  • Exchange Server qui gère la messagerie internes.
  • SQL Server qui gère les base de données.
  • SMS qui rassemble plusieurs logiciels et qui permet de centraliser l'administration du réseau.
  • SNA Server qui gère les connexions à des mini ordinateurs ou à des main frames IBM.
  • IIS qui peut servir de serveur Internet pour les services web, Gopher, FTP,...

XXIV-11.4. Le système d'exploitation réseau OS/2

A la fin des années 1980, le système d'exploitation réseau OS/2 a été développé en partenariat par IBM et Microsoft. Puisqu'il s'agissait du deuxième système d'exploitation d'IBM, il a été appelé OS/2 (Operation System 2). Au début des années 1990, Microsoft s'est séparé d'IBM pour créer son propre système d'exploitation multi tâches 32 bits, qui est devenu Windows NT. IBM a continué seul le développement d'OS/2 avec une version réseau appelée OS/2 WARP Connect, et dont le successeur s'appela MERLIN (OS/2 4.0).

Le système d'exploitation réseau MERLIN dispose de fonctionnalités qui n'existe pas chez les autres systèmes d'exploitation :

  • Les connexions différenciées ou l'utilisation de plusieurs logins en même temps, c'est à dire qu'il est possible d'ouvrir plusieurs session complètement séparées les unes des autres sur le même ordinateur.

OS/2 est un système intéressant qui peut interagir avec bon nombre d'autres systèmes d'exploitation, mais il souffre d'un manque d'applications. Les éditeurs ont préféré se concentrer sur le leader du marché des systèmes d'exploitation (Windows) pour développer des logiciels compatibles avec cette plate forme.


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Ce document est publié sous la licence GPL.